chroniques de xélior
La surveillance dans cette école est vraiment déplorable. Adélion, Aquarius et moi arrivons sans embûche jusqu'à la cuisine. Ils sont tous au réfectoire, ma parole. Nous ne mettons pas longtemps avant de tomber sur Élias Bonepâte, le vieux cuisinier que j'ai secouru en juin.
– Ah, mon sauveur ! s'exclame-t-il en me voyant.
– Chuuut, pas si fort ! Les étudiants ne sont pas censés être ici, chuchote Adélion.
– Oh oui, pardon, se reprend Élias en nous emmenant au fond de la cuisine, devant une porte avec un décodeur et un voyant rouge. Vous avez aimé mon pain aux queues de ramoloss de Galar d'hier ? Ils la perdent à la fin de l'été et puis elle repousse à l'automne. C'est vraiment un délice, hein ?
Je le presse de m'écouter.
– Élias, on n'a pas trop le temps, là. Est-ce que tu peux me rendre un service ?
– Ah, donc il est temps que je paie ma dette, hein ?
– Oui, on va dire ça. Est-ce que tu peux nous conduire à la cave ?
Avant qu'il ne réponde, j'entends Aquarius gratter la porte.
– C'est ici ! me confie-t-il avec excitation.
Élias répète la même chose et déverrouille la porte en tapant rapidement une combinaison de chiffres sur le décodeur. Le voyant passe au vert et Aquarius se précipite à l'intérieur comme s'il savait où aller.
– C'est bizarre, c'est comme si je connaissais le chemin, me lance-t-il. Pourtant, je n'ai pas le souvenir d'être déjà venu là...
Mon partenaire s'arrête devant une autre porte.
– L'accès à la cave, observe Élias. Ton gobou semble avoir un excellent instinct.
– Vous ne nous demandez pas pourquoi on veut aller à la cave de l'Académie ? le questionne Adélion, toujours sur le qui-vive.
– Moi aussi, j'ai déjà fait l'école buissonnière, ricane Élias. Si on me demande, je dirai que je vous ai envoyés à Mériport pour me récupérer une caisse de fruits de mer que mon fournisseur a oublié de me livrer.
– Merci, Élias ! Tu as officiellement payé ta dette. Allez, on y va !
– Que le Divin nous protège... murmure Adélion en triturant son pendentif religieux.
Moi, je ne crois pas en ce Divin. Ou plutôt, je ne crois pas qu'il peut nous protéger. Personne ne peut être omniscient ni omnipotent. Je crois plutôt en ma chance, et c'est déjà pas si mal vu ce qui nous attend.
J'ai à peine ouvert la porte de la cave qu'Aquarius dévale les escaliers à toute vitesse. Je sais que le temps presse, mais je suis surpris par son prétendu instinct.
Bon, OK, il n'y a qu'un seul chemin, mais quand même. Un pokémon ne fonce pas tête baissée dans un lieu qu'il ne connaît pas. Si j'ai bien retenu une chose durant mes premiers cours à l'Académie, c'est qu'un pokémon prend d'abord le temps d'analyser son environnement avec ses sens avant de s'y aventurer.
L'attitude d'Aquarius me fait donc penser qu'il est déjà venu ici, malgré ses dires...
De son côté, Adélion s'inquiète de la faible luminosité diffusée par les ampoules de la cave. Ce doit être pour mieux préserver la nourriture...
Je distingue à peine le chemin à suivre et je ne vois même plus Aquarius. J'entends seulement ses petits pieds courir devant nous, jusqu'à ce qu'il s'arrête.
Quand nous le rejoignons, il est assis devant une étagère.
– C'est là, dit-il. Il doit y avoir un mécanisme, je le sens...
– Si on rentre vivants de cette mission, je demanderai à Marcus de t'examiner, si tu le veux bien. J'ignorais que les gobous étaient de tels pisteurs.
Adélion effleure chaque bocal et caisse qu'il voit jusqu'à interrompre son geste devant une boîte en fer marquée d'un I majuscule rouge.
– Oui, c'est ça ! s'exclame Aquarius. Tu as trouvé ! C'est le symbole de la Team Incarnat !
Le prince recule d'un pas, n'osant pas toucher à la boîte. Je me dévoue et je pousse la boîte jusqu'à entendre un cliquetis. L'étagère se met alors à tourner pour révéler un passage secret. Bon, quand faut y aller...
Une fois que nous sommes tous les trois de l'autre côté, l'étagère reprend sa place et des ampoules s'allument sur les murs. Elles éclairent de leur lumière rouge un couloir linéaire qui me paraît interminable.
Cette fois-ci, Aquarius ne court pas. Il reste au contraire immobile.
– Aquarius, ça va ?
– Je sens leur odeur... Celle des membres de la Team Incarnat. Ce couloir doit croiser celui qu'ils ont emprunté pour atteindre l'usine.
– Pas de temps à perdre, alors, dis-je en regardant les actus sur ma montre. D'après la presse, les négociations n'avancent pas entre la garde nationale et la Team Incarnat.
– S'ils s'impatientent, il n'hésiteront pas à descendre des otages, intervient Aquarius. On file !
Adélion ne dit rien. Il nous suit en gardant la main sur le fourreau de sa rapière, le front transpirant. Je ne l'ai jamais vu aussi tendu.
– Ah, mon sauveur ! s'exclame-t-il en me voyant.
– Chuuut, pas si fort ! Les étudiants ne sont pas censés être ici, chuchote Adélion.
– Oh oui, pardon, se reprend Élias en nous emmenant au fond de la cuisine, devant une porte avec un décodeur et un voyant rouge. Vous avez aimé mon pain aux queues de ramoloss de Galar d'hier ? Ils la perdent à la fin de l'été et puis elle repousse à l'automne. C'est vraiment un délice, hein ?
Je le presse de m'écouter.
– Élias, on n'a pas trop le temps, là. Est-ce que tu peux me rendre un service ?
– Ah, donc il est temps que je paie ma dette, hein ?
– Oui, on va dire ça. Est-ce que tu peux nous conduire à la cave ?
Avant qu'il ne réponde, j'entends Aquarius gratter la porte.
– C'est ici ! me confie-t-il avec excitation.
Élias répète la même chose et déverrouille la porte en tapant rapidement une combinaison de chiffres sur le décodeur. Le voyant passe au vert et Aquarius se précipite à l'intérieur comme s'il savait où aller.
– C'est bizarre, c'est comme si je connaissais le chemin, me lance-t-il. Pourtant, je n'ai pas le souvenir d'être déjà venu là...
Mon partenaire s'arrête devant une autre porte.
– L'accès à la cave, observe Élias. Ton gobou semble avoir un excellent instinct.
– Vous ne nous demandez pas pourquoi on veut aller à la cave de l'Académie ? le questionne Adélion, toujours sur le qui-vive.
– Moi aussi, j'ai déjà fait l'école buissonnière, ricane Élias. Si on me demande, je dirai que je vous ai envoyés à Mériport pour me récupérer une caisse de fruits de mer que mon fournisseur a oublié de me livrer.
– Merci, Élias ! Tu as officiellement payé ta dette. Allez, on y va !
– Que le Divin nous protège... murmure Adélion en triturant son pendentif religieux.
Moi, je ne crois pas en ce Divin. Ou plutôt, je ne crois pas qu'il peut nous protéger. Personne ne peut être omniscient ni omnipotent. Je crois plutôt en ma chance, et c'est déjà pas si mal vu ce qui nous attend.
J'ai à peine ouvert la porte de la cave qu'Aquarius dévale les escaliers à toute vitesse. Je sais que le temps presse, mais je suis surpris par son prétendu instinct.
Bon, OK, il n'y a qu'un seul chemin, mais quand même. Un pokémon ne fonce pas tête baissée dans un lieu qu'il ne connaît pas. Si j'ai bien retenu une chose durant mes premiers cours à l'Académie, c'est qu'un pokémon prend d'abord le temps d'analyser son environnement avec ses sens avant de s'y aventurer.
L'attitude d'Aquarius me fait donc penser qu'il est déjà venu ici, malgré ses dires...
De son côté, Adélion s'inquiète de la faible luminosité diffusée par les ampoules de la cave. Ce doit être pour mieux préserver la nourriture...
Je distingue à peine le chemin à suivre et je ne vois même plus Aquarius. J'entends seulement ses petits pieds courir devant nous, jusqu'à ce qu'il s'arrête.
Quand nous le rejoignons, il est assis devant une étagère.
– C'est là, dit-il. Il doit y avoir un mécanisme, je le sens...
– Si on rentre vivants de cette mission, je demanderai à Marcus de t'examiner, si tu le veux bien. J'ignorais que les gobous étaient de tels pisteurs.
Adélion effleure chaque bocal et caisse qu'il voit jusqu'à interrompre son geste devant une boîte en fer marquée d'un I majuscule rouge.
– Oui, c'est ça ! s'exclame Aquarius. Tu as trouvé ! C'est le symbole de la Team Incarnat !
Le prince recule d'un pas, n'osant pas toucher à la boîte. Je me dévoue et je pousse la boîte jusqu'à entendre un cliquetis. L'étagère se met alors à tourner pour révéler un passage secret. Bon, quand faut y aller...
Une fois que nous sommes tous les trois de l'autre côté, l'étagère reprend sa place et des ampoules s'allument sur les murs. Elles éclairent de leur lumière rouge un couloir linéaire qui me paraît interminable.
Cette fois-ci, Aquarius ne court pas. Il reste au contraire immobile.
– Aquarius, ça va ?
– Je sens leur odeur... Celle des membres de la Team Incarnat. Ce couloir doit croiser celui qu'ils ont emprunté pour atteindre l'usine.
– Pas de temps à perdre, alors, dis-je en regardant les actus sur ma montre. D'après la presse, les négociations n'avancent pas entre la garde nationale et la Team Incarnat.
– S'ils s'impatientent, il n'hésiteront pas à descendre des otages, intervient Aquarius. On file !
Adélion ne dit rien. Il nous suit en gardant la main sur le fourreau de sa rapière, le front transpirant. Je ne l'ai jamais vu aussi tendu.